folle du 450

Thursday, August 31, 2006

Etre une pute c'est...

Dire oui quand on a envie de dire non, se taire quand on a envie de parler, simplement pour plaire ou pire encore pour ne pas déplaire. Penser comme tout le monde, se fondre dans la masse et arriver à ne plus penser par soi-même mais penser par les autres pour les autres et comme les autres.
Taire sa différence et devenir comme tout le monde, invisible, insipide, sans odeur et sans saveur.. aseptisé de toutes nuances et particularités, ne plus avoir d'identité. Se fondre dans un moule pour faire comme les autres et être comme les autres, taire sa voix, taire sa voie. Prendre le chemin commun, celui-dont on connait le parcours mais qui ne mene nulle part: sans issue, en cul de sac et qui tourne en rond. Ne pas prendre de décision est une décision en soi. Retour à la case départ, ne pas, ne plus, ne jamais... l'inexistence dans la collectivité.
Nous sommes toutes des putes et mon corps est un espace publicitaire à louer. Je suis à vendre.

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Sunday, August 27, 2006

Au dela des apparences

Ce n'est pas parce que c'est écrit "Easy" sur mon front que je me considère comme une fille facile. Je ne m'ouvre plus les jambes aussi facilement qu'auparavant. Faut croire qu'à trente ans on a moins envie d'avoir l'air d'une station de métro par laquelle toute la ville est passée.

Aujourd'hui par exemple j'avais une date. Le gars était pas laid, mais pas cute non plus... genre de last call que tu ramènes à la maison à défaut d'avoir trouvé mieux. Une ou deux bieres de plus et probablement que je l'aurais ramené à la maison en prenant bien soin de lui donner un mauvais numero de téléphone pour m'assurer de ne pas le revoir, à moins qu'il soit vraiment du genre bonne botte.

Malheureusement ou heureusement pour moi je travaille demain matin. J'ai donc décidé de rester sage... une autre inconvénient de la trentaine, car il vient un moment où l'on prend en considération les conséquences de nos actes dans notre prise de décision. J'ai donc joué la fausse sainte nitouche qui ne s'ouvre pas les jambes le premier soir, rôle que je n'ai pas l'habitude de jouer, mais l'absence de boisson m'a surement aidé à avoir l'air crédible dans ce personnage qui avouons-le est assez plate à interpréter. Toujours est-il que s'il me rapelle probablement que je m'ouvrirai les jambes la prochaine fois. Il semblait avoir de gros doigts ce qui rend la chose plus aggréable car on peut alors estimer la taille de l'engin et estimer le plaisir à obtenir en conséquence. Je ne crois pas que ça aille plus loin que ça, mais bon sait-on jamais peut-être est-ce un dieu du sexe.
Malgré tout je préfererais me taper le chum de l'ami de mon ami que j'ai rencontré vendredi dernier lors d'une soirée plutôt arrosée... il était vraiment trop cute et il avait l'air amanché pour veiller tard. Comme on dit par chez nous: un pion ça se tasse.

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Wednesday, August 16, 2006

les grands principes de la vie

Fidélité = zéro
Exclusivité = zéro
Culpabilité = zéro
J'ai toujours eu de la difficulté avec ce que l'on apelle le sentiment d'appartenance. Ce petit feeling qui fait en sorte que l'on s'identifie à une organisation, à un groupe et tant qu'à y être à quelqu'un. Moi je n'appartiens à personne et je ne voudrais pas sentir que j'appartiens à quoique ce soit. Je suis libre et j'aime ma liberté. Jamais je n'appartiendrai à personne.
Par ailleurs beaucoup confondent fidélité et exclusivité. Je crois personnellement qu'il est parfaitement faisable d'être fidèle sans être exclusif. Je suis par exemple très fidèle en amour sans être pour autant sexuellement exclusif. Je peux parfaitement me faire baiser sans être en amour. Cette absence d'exclusivité n'est pas une obligation, mais plutôt une liberté, une décision et un choix qui avouons-le se prend à deux. Malgré l'absence apparente de certaines valeurs morales je crois tout de même au respect.. au respect de soi dans un premier temps mais aussi au respect de l'autre.
je me demande parfois si je suis normalement constituée et si la ménopause est contagieuse, mais ça c'est une autre histoire.

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Tuesday, August 15, 2006

Trois petits singes

Ce soir j'aurais envie d'écrire au père noel. Malheureusement pour moi je ne mérite rien de bon. Je n'ai pas été sage. je n'ai pas été là pour les autres, je n'ai été là que moi. Je n'ai rien vu, je n'ai pas voulu entendre. Les cris, les pleurs, l'appel à l'aide. je n'ai pas su écouter et je n'ai pas trouvé les mots. J'étais trop occupé à m'ecouter parler, parler dans le vide, parler dans MON vide, là où rien ni personne ne peut me voir.
Je ne voulais pas voir, je ne voulais pas entendre, je ne voulais pas parler. Je suis demeuré dans l'abstinence, l'abstinence de l'acte, non pas pour préserver ma pureté, mais uniquement pour protéger mes acquis. Je n'ai pas voulu agir et encore moins réagir. J'ai préféré subir et attendre les conséquences. Tout me paraît irréel, tout m'apparaît illusoire. Je n'arrive plus à croire, ni en moi ni aux autres. J'ai fermé les yeux, je n'ai pas entendu et je suis resté silencieux. Il est maintenant trop tard pour agir.
Ce soir j'écrirai au père noel mais je ne demanderai rien pour moi. Je crois toujours en toi et j'espère que tu crois encore en moi. Moi je n'y crois plus.

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Saturday, August 12, 2006

dieu est ma meilleure copine

Si dieu est partout alors pourquoi aller à l'église. Moi je préfère le rencontrer dans les centres commerciaux, lorsque je fais les boutiques. D'ailleurs je suis convaincue que c'est lui qui me guide vers les magasins de chaussures, de fringues et de produits de beauté. Sa main, sa voie, m'accompagne vers les produits à la mode, les super deals et les look craquants qui font de moi la super pétasse que je suis.
dieu veut que je sois belle, autrement il n'agirait pas anisi. Il a créé la mode et a fait de moi son porte parole. "Pétasse, Va répandre la beauté" m'a t'il dit. Alors J'obéi :) Comment dire non a de jolies chaussures et un sac à main assorti surtout si c'est dieu qui les a mises sur mon chemin. Venez à moi petits rouges à lèvres égarés et petites lunettes fumées.
Contrairement aux miennes, les voies du saigneur sont vraiment impénétrables et oui, cela est juste et bon. Saigneur, augmente ma limite de crédit afin que je puisse propager ta bonne nouvelle en annoncant fierement les couleurs tendances de la saison que tu as dicté.
dieu est ma meilleure copine pour le magasinage car il ne porte pas la même taille que moi!

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Sunday, August 06, 2006

Je me sens stupide parce que je pense (encore) à toi

il y a des gens qui entrent dans ma vie et qui en repartent aussitôt. Il y en a d'autres que l'on regrette d'avoir laissé entrer et d'autres qui refusent d'y pénétrer même si on leur ouvre la porte. Plus rares heureusement sont celles qui s'incrustent et que l'on souhaiterait voir partir et ne jamais revenir. Trop nombreuses sont celles qui hésitent et qui finalement se désistent. On n'est jamais content de ce que l'on a et l'on rêve de ce qu'on ne possède pas.

Ouvre les portes de ton cœur et laisse le parler m'a t'on déjà dit. La dernière fois que j'ai agi ainsi la personne visée s'est tout simplement sauvée. Espérait-il me voir le rattraper? Je crois qu'il n'en valait simplement pas la peine. Je l'ai finalement laissé partir.

Aujourd’hui je n’ai aucune attente et ainsi aucun regret, mais je continu à vivre d'espoir et peut-être aussi d'illusions. Reviendra t'il un jour? En vaut-il la peine? Tant de questions qui resteront sans réponses, tant de réponses pour lesquelles on ne pose pas de questions. Pourquoi es-tu parti?

L'air que nous respirons est un poison.

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Saturday, August 05, 2006

Je suis un chevreuil


Je suis tombé un soir sur mon horoscope amérindien dont voici un extrait :

"Vous vous pavanez avec ce petit air de jeunesse, qui donne l'impression que vous ne vieillissez jamais".

Et oui je suis atteint du syndrome de Peter Pan, la nuit j’enfile mes collants et je m’envole. J’ai toujours refusé de vieillir et je ne vieillirai pas. J’en ai décidé ainsi. J’y crois tellement dans ma tête que même mon corps à fini par y croire et m’obéir. Malgré ma trentaine, âge annonciateur du début de la fin, des muscles qui se relâchent, de la décrépitude, des cheveux gris et des ridules... et pour certains des difficultés érectiles, j’ai toujours l’air d’une collégienne en chaleur. Collégienne attardée entendons nous car l’on me donne facilement 25 ans, ce qui représente tout même un quart de siècle. Je ne me suis finalement pas transformée en citrouille lors du dernier coup de minuit annonçant la fin de ma vingtaine. J’oserais même dire que je suis encore belle et mince et plutôt bien shapée pour mon âge… même que je me baiserais si je pouvais me cloner.

L’essentiel finalement dans la vie ce sont les apparences. Il faut prendre soin de notre corps et de notre image. J’enseignais justement à ma nièce d’un an à quel point les apparences étaient importantes en lui disant cette phrase empreinte de la sagesse qui me caractérise sans cesse : Si tu es belle et mince tu n’a pas besoin d’être intelligente. J’en ai profité aussi pour lui donner son tout premier truc minceur : Manger du céleri. Notre organisme dépense davantage d’énergie à mastiquer et digérer le céleri que celui-ci nous en procure. Tout un deal!

Même si j’ai encore l’air d’une collégienne en chaleur j’ai tout de même une confession à faire : je suis frigide et j’ai tendance à faire l’étoile, d’où l’importance d’avoir une bonne fée à portée de main. Merci fée clochette de m’aider à prendre soin de mon apparence et d’assouvir mes bas instincts lors de mes moments de solitudes. Je suis justement tombé par hasard sur l’origine du mot fée. J’ai malheureusement perdu la source alors vous repasserez pour les droits d’auteurs : "Le mot fée vient du mot portugais feitiçio, qui a donné aussi fétiche et factice. C’est un être féminin ambigu qui incarne au-delà de la mère le phallus qui lui manque. Il l’incarne d’autant mieux qu’il ne le possède pas lui-même." C’est important de croire aux fées, la mienne est dans le tiroir du bas.

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Friday, August 04, 2006

Citation du jour

Quelqu’un quelque part croit que je suis meilleur que quelqu’un d’autre.


–Marge Simpson

Wednesday, August 02, 2006

Gros méchant loup veut que je touche à son joujou

Dans une forêt urbaine vivait un abominable méchant loup. Il était laid, poilu, et avait un tout tout petit engin… un vrai turn off et sexuellement une véritable perte de temps... Il n’était pas très populaire et peu acceptaient de le suivre dans une ruelle ou de finir la soirée dans son taudis.

Il était ainsi devenu si méchant, si renfermé et si affamé que rares étaient les personnes qui osaient s'aventurer dans sa forêt non épilée. Encore plus rares étaient ceux qui consentaient à avoir des rapports sexuels avec lui… du moins consciemment et en tout connaissance de la (petite) chose. La plupart de ceux qui finissaient dans son lit ne se souvenaient pas comment ils y avaient atterris.

Une nuit, un petit chaperon tout de rouge vêtu s'aventura dans son quartier. Le grand méchant loup était quant à lui terriblement affamé et n’avait pas baisé depuis une éternité.

Pauvre chaperon rouge se disaient les écureuils et les lampadaires chantant, il ne sait pas ce qui l’attend en traversant si naïvement les ruelles de la forêt urbaine et les petits parcs jonchés de seringues souillées. Il va surement se faire manger par le loup. Mieux encore, se faire offrir de la drogue ou de l’argent en échange de faveurs et d’un rapprochement corporel. Étant donné qu’il devra être à quatre pattes pour s’exécuter, probable aussi qu’il se fasse piquer et qu’il s’endorme pour l’éternité.

Ce qui devait arriver arriva : le grand méchant loup sortit de sa cachette pour profiter du chaperon! Attends! s'écria le chaperon rouge, j’accepte les cartes visa, l’argent kétaine tire, les bons rabais et les pétro-points! J’ai aussi de bien bonnes galettes de beurres à t'offrir ainsi qu'un vieux sugar dady cardiaque et ratatiné. En échange, tu devras préserver ma pseudo virginité et ainsi je conserverai ce qu’il me reste de chasteté. Nous pourrons ainsi partager l’héritage du vieux schnouck qui profite de moi en échange d’un peu de blé.

Le méchant loup accepta le marché‚ se disant bien qu'il pourrait toujours se tapper le chaperon rouge après s’être tapé le vieux ratatiné, ou mieux encore, faire un three some, après tout, voilà bien longtemps qu’il ne s’était pas vidé.

Le loup affamé ne tarda pas à dévorer les galettes, et épargna pour le moment le chaperon afin que celui-ci le conduise tel que convenu auprès de son sugar dady. Il se voyait déjà devenir riche sans avoir à choisir entre l’œuf et l’enveloppe. Les galettes mangées, l’univers du méchant loup ne tarda pas à basculer d’un seul coup : celui-ci s'écria « je vais souffler vos maisons et vous transformer en jambon! Venez à moi petits petits cochons! »

Et le grand méchant loup souffla souffla et s'essouffla par terre, terrassé d'une crise cardiaque. Et oui, petit chaperon avait enrobé de GHB et d’acide les galettes destinées à son sugar dady dans le but évident d’hériter de celui-ci.

Les galettes mangées et le loup terrassé, chaperon dû se résigner à rejoindre son vieux ratatiné et finir sa soirée les jambes écartées, exécutant le pourquoi il était payé. L’héritage attendra… jusqu’à la prochaine fois.

La morale de cette histoire : nous sommes tous à la fois la victime et l’assaillant de quelqu’un d’autre, il ne faut jamais accepter les galettes de beurre d’un inconnu et surtout brossez vous les dents.

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Tuesday, August 01, 2006

objets perdus

J'suis comme une charrue qui se fait une ligne le long trottoir
Une longue ligne toute blanche
que j'vas sniffer pis me rentrer dans l'nez
pour m'aider à faire ma journée
faire ma journée sur le trottoir
(...)
Eille man t’aurais pas une cigarette
T’aurais pas un peu d’paradis
Je m’ennui ici
Y’a personne qui veut de moi
Y’a personne qui veut me ramasser
Faut croire que chu pas assez à terre de même
(...)
Y’a pas de place pour moi ici
Y’a pas de place pour moi nulle part
Partout ou j’vas on me dit que chu pas à ma place
La seule place que j’ai c la rue
Pis même elle a veut pas d’moi
(...)
On paye du monde pour ramasser des vidanges
Mais personne veut payer pour me ramasser
Pourtant y’a pas grande différence
Entre moi et un sac d’ordure
Quand on est rempli on nous crisse dehors
Pis on passe nos journées sur le trottoir
A attendre le prochain client qui va v’nir nous ramasser
(...)
Eille man j’ai perdu ma virginité
Tu saurais pas où j’peux la r’trouver
Les objets perdus c’est tu ici?
Est-ce que je peux m’asseoir un peu?
Je me sens perdue parfois
Peut-être ben que m’a finir par me r’trouver
J’ai perdu ma dignité aussi
Mais ça c’est pas important
J’en ai pas besoin pour faire ce que je fais
(...)
Tous ce qu’ils veulent c’est me faire du mal
Comme si je m’en faisais pas assez moi-même
J ’ai pas besoin de personne pour me faire du mal
Chu capable toute seule, j’ai pas besoin d’aide pour ça
(...)
J’aimerais ça être capable de traverser la rue
Arriver de l’autre côté toute seule comme une grande fille
Être sur le trottoir, mais de l’autre côté d’la rue… Wow!
Ça me donnerait l’illusion de pouvoir revenir en arrière
De pouvoir retourner là où tout a commencé
De reculer dans le temps pis de faire les choses différemment
(...)

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