Bernadette et les rices krispies

Aujourd'hui Bernadette s'est une fois de plus attaquée aux grands classiques culinaires. Voici qu'elle a fait des carrés rices krispies. Tellement 450 et si simple à la fois qu'il aurait été difficile de les manquer. Faire des carrés rices krispies est un passage obligé pour toute matante dans la trentaine qui se respecte. On ne devient pas matante sans avoir fait de carrés rices krispies.

Encore heureuse de ne pas avoir d'enfants, car il aurait fallu que je fasse de cette expérience culinaire une activité familiale et faire semblant d'être heureuse d'avoir la chance de passer du temps avec eux... ça y'est j'ai le goût de vomir. Je ne me vois pas un jour tomber enceinte ou même fonder une famille. Juste l'idée de savoir que mon corps va se déformer et prendre de l'expansion jusqu'à l'expulsion du fruit de mon péché m'incite à exiger que mon éventuel partenaire se fasse vasectomiser avant même notre première rencontre. On est jamais trop prudente et on ne sait jamais sur quoi l'on s'assoit quand on fréquente des lieux publiques.

La prochaine fois je ferai des carrés aux All Brand pour favoriser ma régularité et éviter d'être gonflée. Un corps parfait ça s'entretient et cela exige d'énormes sacrifices après tout.

Matante contre attaque

La matante qui sommeille en moi s'est lancée dans une nouvelle aventure cette semaine: Faire du sucre a la crème. Il est si délicieux que je l'ai amoureusement baptisé le sucre à la crème de Bernadette. Toujours est-il que le sucre à la crème est le pire ennemi de ma taille de guèpe. Il faudra bien s'y faire, j'ai atteint la trentaine et je ne peux que devenir grosse car c'est à cet âge que les muscles se relâchent.

Encore heureuse de n'être jamais tombée enceinte, j'aurais à coup sûr scrapé mon beau body. Vive la pilule et vive l'abstinence... quoiqu'a force de m'abstenir je deviens une mal baisée frustrée, comme si mes spm s'étaient tous réunis en même temps pour un party de fin d'année ou des retrouvailles d'anciennes collégiennes dont les rêves se sont heurtés aux portes closes d'un institut de beauté. À force de prendre de l'âge faut rénover un peu histoire de réapprendre à apprécier ce que l'on a et cacher ce que l'on a plus. Donnez moi une marge de crédit hypothécaire que je me fasse refaire le nez.

Pour me débarasser de mes frustrations de vieille fille mal baisée une amie m'a conseillée de me caser et de m'investir dans une relation... où est l'investissement là dedans.. moi je considère qu'il s'agit davantage d'une dépense... mais c'est quand même une belle dépense et faut tout de même se gâter de temps en temps.éé autrement je serais la reine des frustrés.

Pour préserver mes lignes je maintien mon régime. Mieux vaut prévenir que guérir, il est plus facile de ne pas prendre de poid que d'en perdre... la loi de la gravité quoi.

Parlant de loi et de régime, vous ais-je parlé de Germaine, l'autre matante qui sommeille en moi?

Mon tampon déborde

Je dois fréquemment changer mon tampon car celui-ci déborde facilement. Vous savez ce fameux tampon dont on allume la mèche parce qu’à trente ans c’est la seule façon qu’il nous reste pour ce faire sauter?

Mon tampon déborde parce que je suis disons impatiente. Pas nécessairement mal baisée mais tout simplement impatiente.

Je n’aime pas attendre, perdre mon temps ou pire encore perdre mon temps en attendant. J’aime que les choses se fassent rapidement et je deviens irritée si les autres me retardent ou me font perdre mon temps. Je suis toujours à la course, toujours pressée, là est le secret de ma minceur qui me donne ce corps de déesse malgré mon âge peu enviable.

Oui, la patience était back order quand je suis née. Pour d’autres, c’était l’intelligence qui était back order à leur naissance et ce sont principalement eux qui me retardent sans cesse. Au moins je me console en me disant que la beauté était en stock quand je suis née, c’est l’essentiel, le reste n’a que peu d’importance. Je crains seulement que cette beauté s’amenuise avec le temps qui avance sans cesse bien malgré moi. Que me restera-t-il lorsque je serai vieille et laide? Je crois que je me vengerai en faisant retardant les autres et en leur faisant perdre du temps

Clonage et Narcissisme

Au risque de me répéter (à 30 ans on commence à radoter) Je dois avouer être très intéressé par la possibilité de me cloner. Je n’ai pas peur d’affirmer que je me baiserais si je pouvais me cloner. C’est très narcissique et je m’assume ainsi. Il n’y a pas de honte à dire que je me plais et que je me baiserais si j’en avais la possibilité.

L’autre option intéressante du clonage est la possibilité de retrouver son corps de jeunesse, celui que l’on possédait à 25 ans, avant que le temps fasse ses irréversibles ravages et nous entraine dans la honte et la disgrâce Je n’hésiterai pas non plus à 40 ou ans à me faire cloner (en double cette fois) dans le corps que je possédais à 20 ans. Mon premier clone serait mon nouveau moi, y transplantant le cerveau et éliminant ainsi l’horreur de ma décrépitude. Mon second clone servirait tout simplement à me baiser moi-même, un sex toy à mon image quoi.

Le clonage serait-il la solution à ma quête du plaisir, de la jeunesse et de la beauté éternelle? Cela reste à voir mais cette possibilité est attrayante et me remplit d’espoir.

Avoir du sexe avec soi même sans que cela soi en solitaire, savoir exactement quoi faire, comment le faire et quand le faire… En attendant on peut toujours se faire un moule et se l’insérer où on pense…

La vraie nature de Bernadette

J'ai essayé pendant de longues années de leur ressembler, de leur plaire, d'être comme eux. Malgré tout j'y suis pas arrivé. J'ai eu beau me travestir, refouler ma vraie nature, modifier l'image que je tente de projeter, je n'ai jamais réussi à les convaincre que j'étais comme eux. En fait je crois que je tentais d'abord de me convaincre, mais moi-même je n'y suis jamais parvenu. J'ai tenté d'être celui que je ne suis pas et j'ai échoué.

On ne peut tuer sa vrai nature, Bernadette finit toujours par reprendre le dessus. Bernadette ne meurt jamais. Elle reste en vie cachée dans l'ombre, renaît de ses cendres et s'enflamme quand ça lui chante. C'est ainsi qu'apparait la vraie nature de Bernadette.

Bernadette aime avoir du plaisir, faire la fête et aime sa liberté. Bernadette aime abuser dans son plaisir et abuser de sa liberté. Bernadette ne regarde jamais en arrière et n'a jamais de regrets.. Bernadette de vieillie pas. Elle est dotée d'une éternelle jeunesse. On ne peut tuer la vraie nature de Bernadette.

Bernadette ne périra jamais et il y aura toujours une part d'elle en moi. Chaque fois que je tente de l'oublier, elle refait surface et surgit de nulle part.