folle du 450

Thursday, March 20, 2008

Allégorie du tampon et hommage aux vaches folles

Quand je fais mon épicerie, rien ne me lève davantage le cœur que de tomber sur un paquet de viande haché menstrué. Qu’elle soit maigre, amère ou extra-maigre, dès que la viande saigne un peu je m’abstiens de la consommer.

Malgré le tampon dissimulé sous la viande, il arrive fréquemment des débordements lorsque complétement imbibé. Hémorragie alimentaire protéinée, vaste réseau de consommation menant directement à l'abattoir. J'ai cessée de croire en l'avenir et sais qu'un jour et servirai de repas à mon tour.

Pas pour rien que je suis végétarienne et que j’aime autant les graines.

Wednesday, March 19, 2008

L'idéologie du couple

Certaines copines remettent en question ma volonté et ma persistance à ne pas être en couple. Je vais remettre les pendules à l’heure : ce n’est pas une question de volonté mais bien d’occupation. Parfois je me compare à un stationnement souterrain : rapidement c’est complet et il faut un abonnement pour s’assurer d’y avoir une place. Je n’ai pas besoin de me faire tatouer « terrain vacant » sur le front pour trouver chaussure à mon pied, il se trouve justement que le terrain est rarement vacant. On y trouve parfois de la mauvaise herbe mais ça c’est une histoire entre moi et mon esthéticienne.

Bien honnêtement je n’ai pas de temps pour ça. Je suis bien trop occupée à entretenir ma beauté et mon corps parfait  Trop occupée également à chasser d’éventuelles conquêtes et entretenir ma moyenne au bâton.

La vérité est que je me tanne rapidement d’un mec. Il faudrait que le mec soit une location ou un prêt et non un achat ou un contrat. Certains mecs ne sont pour moi que des accessoires : dès que j’en ai terminé on le replace gentiment au fond du tiroir de la table de chevet et on retourne à nos occupations et il est indispensable que l'accessoire en question fitte avec la robe du moment.

Miroir, dis-moi, qui est la plus belle?

Sunday, March 16, 2008

La poussette du bébé

Dans un moment d'égarement j’ai tenté de me mettre dans la tête d’une mère de famille. Voici ce que cela donne et ce qu'elle aurait à vous dire. J’en ai encore des frissons d’horreurs et depuis je fais de perpétuels cauchemars :

J’ai des droits. Le principal étant celui de vous pourrir l’existence en vous imposant la présence de mon infamie. C’est cela dorénavant ma seule et unique raison de vivre. Je suis pathétique et c’est pour cette raison que j’utilise la poussette de bébé comme on utilise un bulldozer. Il me faut le plus gros modèle, celui qui prend toute la place, qui fait bip bip quand je recule et que je suis incapable de monter seule dans un escalier.

Je suis folle et je m'assume en tant que tel.  J’existe et je tiens à faire savoir ma présence. Laissez moi passer et regardez-moi : j’ai péché et dorénavant je devrai vivre avec les conséquences de cette étourderie et m’en occuper pour l’éternité. Devant l’énormité du moyen de transport de bébé mon corps scrappé par son passage vers la vie n’en parait que moins déformé. Je transporte le fruit de mon infamie ou bon me semble, peu m’importe les heures de pointe et la congestion. Ayant moi-même été congestionnée pendant neufs longs mois qui m’ont semblé durer une éternité, à mon tour maintenant de vous rouler sur les pieds.

Par cet acte disgracieux ma vie sexuelle est anéantie. Ma vie nocturne est entachée et ma vie toute entière est devenue inexistante. Par le lieu où est enfant est passé peu d’hommes osent encore s’aventurer. Tel un obus tu as détruit le chemin et son panorama qui le rendait si attrayant. Les odeurs qui s'en dégagent ne seront plus jamais les mêmes, les saveurs d'amertumes et de regrets pourrissent mon intérieur.

Crie fruit de mon péché, crie encore et toujours plus fort, exprime pour moi toute la frustration, le regret et la désolation que je ressens par ton arrivée aucunement souhaitée. Je suis une étourdie et aujourd’hui et à jamais j’en paierai le prix.


Pardonnez-moi mon Père parce que j'ai péché.
Je ne suis pas digne de te recevoir.
Ligaturez-moi les trompes maintenant et à jamais...
Amen

Saturday, March 15, 2008

Fatalité

Mes baisers sont mortels. J'ai remplacé mon botox par du jus de vipère.

Mes lèvres sont fatales. Gonflées à l'hélium, elles m'empêchent de sombrer dans le mortel ennui de ton pathétisme éprouvé.

Mes seins sont des bouées de sauvetage qui m'empêchent de me noyer ou de chavirer dans les eaux polluées de ton existence.

Je ne serai jamais fidèle et je continuerai de commettre des actes impurs.

Délivrez-moi du mâle.